Le rotin est une source de revenus substantielle et une réelle opportunité pour l'exportation

Développement durable

Le rotin est une source de revenus substantielle et  une réelle opportunité pour l’exportation

 Les étudiants l’ont compris, le rotin sublime votre salon et lui donne un environnement sobre, agréable et confortable. Au Cameroun, ils sont devenus de grands amateurs de meubles en rotin. Il est présent dans 90% des studios studiantins.

 

A première vue, un meuble en rotin vous semble facile à construire. C’est un entrelacement de ficelles végétales traitées et décorées. Mais des générations d’étudiants en ont fait leurs meubles favoris. Ils décorent harmonieusement leurs salons et leurs chambres. On a des fauteuils en rotin, des tablettes, des armoires et même de petites bibliothèques. Les vanniers innovent en permanence dans les formes et dans le traitement du matériel végétal afin qu’il dure encore plus longtemps. Le rotin est eternel affirme Roger un fabricant de Douala. Les prix sont abordables. On vous propose une petite commode à 10 000 FCFA (dix mille francs) et un salon complet cinq places avec canapé à 120000 FCFA (cent vingt mille francs). 

Le rotin se modernise pour plaire davantage.  Certaines propositions s’élève à 300 000 FCFA. C’est un rotin de luxe que les ménages nantis achètent pour décorer la terrasse ou les jardins. Il faudrait créer une plateforme entre les artisans vanniers pour uniformiser les prix et proposer des produits de référence qui répondent aux normes. La vannerie est  un travail purement manuel. Il exige beaucoup de patience et un savoir-faire.

Autrefois, la technique se transmettait de père en fils mais aujourd’hui, il y a des écoles d’art qui traite le rotin, le bambou et le raphia entre autre. Le secteur se professionnalise et les commandes sont traitées et livrées à temps. «  Il faut attendre quatre à cinq jours pour fabriquer un salon complet » conclue Roger.

La matière première est disponible mais il faut aller la chercher dans la forêt profonde car le rotin est une liane que l’on récupère sur de très grands arbres. Il y a néanmoins des collecteurs et revendeurs de rotins qui vont dans la forêt et approvisionnent les artisans. La filière est ainsi bouclée. Il reste à construire une bonne promotion autour des meubles déjà confectionnés.

Ruben Etienne

Journaliste/Agric-infos