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économie rurale
9 juillet 2016

L'Etat du Cameroun a depensé 3.5 milliards FCFA en 2006 pour relancer la filière avicole

Enquête et Compétitivité

3,5 milliards FCFA ont été versés à la filière Avicole pat l’Etat du Cameroun après la crise de la grippe aviaire de 2006 mais cela n'a profité qu'à quelques uns.

 Cela commence comme un conte de fée. Le Cameroun a déjà vécu un phénomène similaire. Les caisses publiques y ont perdu 3,5 milliards fcfa pour restructurer la filière avicole.

Concertation entre petits producteurs. photo(c)Florence Esther En 2006, Le virus de la grippe aviaire est signalé dans le cheptel volaille du Cameroun. En fait, quelques oiseaux sont ramassés ici-et-là mais la psychose s’installe au niveau des pouvoirs publics qui alertent les autorités mondiales des épizooties (OIE). Des mesures drastiques sont prescrites, des troupeaux pourtant totalement indemnes sont décimés. Les consommateurs désemparés ne savent qui croire. A la fin de la crise, l’interprofession initie une stratégie de relance de la filière pour favoriser la production, soutenir les fermiers et assurer la sécurité alimentaire.

Ce plan est validé et sa mise en œuvre est confiée au ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT). il intègre aussi la production des aliments de volaille. Dans le cadre défini par le comité de compétitivité, quatre conventions vont être signées entre l’interprofession (IPAVIC) et le ministère de l’élevage (MINEPIA). La première pour un montant de 1.206 330000 FCFA est signée le 10 juillet 2008. Elle apporte des appuis directs aux accouveurs. Elle autorise l’importation des œufs à couver et celle des parentaux. La seconde est signée le 25 novembre 2008 et destinée à la reconstitution du cheptel des parentaux. La troisième est signée le 28 août 2009. Elle autorise l’importation ponctuelle de maïs. L’Etat consent une avance de trésorerie de  1 000 000000 FCFA pour l’importation de 3921.5 tonnes de maïs qui doivent être revendues aux fermiers à des prix subventionnés. Enfin la convention du 11 septembre d’une valeur de 300 000000 accompagne les producteurs dans l’importation des œufs à couver.

Il faut rappeler que le maître d’œuvre de toutes ces actions initiées par l’Etat du Cameroun est l’interprofession IPAVIC. Toutes les transactions financières entre l’Etat et IPAVIC se font par le biais d’Afriland First Bank. Une sous convention tripartite Etat-Afriland Fist Bank- IPAVIC a été signée à cet effet le 25 novembre 2008. Elle précise toutes les conditions d’utilisation des lignes de crédit approvisionnées.

Le mécanisme de suivi édicté par le comité de compétitivité a été mis en place. Devant les nombreuses récriminations recueillis  dans la rue, il nous est revenu que des fermiers qui avaient pourtant tout perdus dans la crise n’avaient perçus aucune indemnisation, nos reporters ont vainement tenté de s’approprier ce rapport final mais ils se sont heurter à des portes closes.

Il faut espérer que La production du récent rapport de la CONAC va délier les langues et nous donner l’occasion de ré-ouvrir ce dossier.

 

Ruben Etienne /Journaliste Agricnews

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