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économie rurale
7 août 2016

Cameroun: les agro-industries volent au secours de la filière manioc

Agro-industrie

Cameroun : La forte demande des agro-industries stimule la production du manioc

 Le projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) sensibilise et planifieSEMENCES FORASEM LITTORAL IMG_0055 les conventions de marchés pour le manioc, le maïs et le sorgho. Certaines brasseries découvrent seulement maintenant que la matière première dont elles sont besoin sont disponibles localement.

 Avant, c’était la coutume, le manioc récolté était réservé à la consommation des ménages. Mais le gouvernement camerounais en créant le projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) sensibilise et planifie les conventions de marchés pour le manioc, le maïs et le sorgho a poussé les sociétés coopératives à se restructurer pour une production managériale intensive, soutenue et rentable.  Les producteurs ainsi réorganisés ont découvert qu’on peut le traiter et le transformer en tapioca, en bobolo, miondo, et bien d’autres produits dérivés très demandés par les ménages. Des équipements maniables et peu chers permettent des opérations plus poussées afin d’obtenir de l’amidon, matière première de plusieurs firmes locales. L’industrie de la peinture et de la colle connait d’autres applications à base de dérivés de manioc.

La culture du manioc vient ainsi de trouver des opportunités insoupçonnées il y a quelques années. Le manioc est devenue la spéculation de l’heure la plus convoitée par les unités de transformation agroindustrielle camerounaise. De nombreux parcs à bois de manioc créés par le programme deMANIOC ET TUBERCULES - vlcsnap-2016-06-22-23h53m06s241 développement des racines et tubercules ont permis la multiplication des champs de manioc dans toute la région du Sud, de Ngoulemakong à Sangmelima mais aussi dans la région du Littoral. Des coopératives de manioc sont nées dans la Dibamba, à Pouma ou à Bomono. Les tubercules de manioc sont disponibles. Les volumes sont importants. On observe une panoplie de petites unités de transformation dans chaque bassin mais elles n’arrivent pas à absorber les quantités produites. 

Le projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) est un outil créé par le gouvernement pour encadrer la commercialisation des produits agricoles et accompagner les producteurs vers le marché. 

Ses activités sont axées dans des domaines précis comme la production, la transformation et la commercialisation des dérivés des produits dans les filières  maïs, manioc et sorgho. Dans ce cadre, on annonce l’ouverture d’une usine à Sangmelima dans la région du Sud, une autre à Batouri dans la région de l’Est. Ces deux usines vont transformer du manioc. Il se confirme qu’on pourra également y trouver une unité de meunerie pour le maïs. Le coût d’une usine moyenne est estimé à près de 26 milliards FCFA. Sa mise en œuvre devrait créer un millier d’emplois. La minoterie moderne Saker Sarl leur a emboîté le pas. Elle va transformer les céréales en farine pour un investissement de près de 5,2 milliards de FCFA créant 267 emplois.

Sur le papier, la filière de manioc camerounaise semble bien partie pour nourrir des producteurs habitués à tirer le diable par la queue. Mais, il faudra encore attendre pour voir si les promesses se confirment.

 

Ruben Etienne

Journaliste/Agric-infos

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