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économie rurale
15 août 2016

Cameroun: Les productions agricoles balbutient depuis le début de l'année dans les bassins de l'Ouest du pays

Production agricole

 Cameroun : Les productions agricoles balbutient depuis le début de l’année dans les bassins de l’Ouest du pays

 

Au Cameroun, la région de l’Ouest est considérée comme le grenier du pays. La pomme de terre, le La Pomme de terre s'exporte dans la zone CEMAC (c)Florence Esthermaïs et la tomate sont parmi les denrées que les ménagères achètent le plus. M. Tazanou Martin, délégué de l’agriculture pour cette région estime que la situation est difficile mais pas alarmante. Le maïs culmine à près de 350 000 tonnes, la pomme de terre se situe autour  de 170 000 tonnes et la tomate, une culture maraichère de grande importance a une production de 190 000 tonnes. Parmi les grands bassins de production des pommes de terre, c’est essentiellement la Menoua, Les Bamboutos, Les Hauts Plateaux et le Haut Nkam. Et pour les bassins de moyenne importance, il y a le Koung Khi, le Noun et le Ndé qui se positionnent de plus en plus comme des pôles du futur. Cet entretien nous permet de comprendre l’impact économique de l’agriculture pour ces populations.

 

Ruben Etienne : Pour la pomme de terre, la production actuelle suffit-elle à satisfaire la demande et Quel  serait actuellement le gap ?PARCELLE DE SEMENCE DE POMME DE TERRE - CHANTIERINSCRIT DANS LE PLAN D'URGENCE - vlcsnap-2016-07-24-20h20m17s240

 M. Tazanou Martin: Pour le moment, on peut dire que l’offre couvre la demande locale mais les producteurs ne devraient pas se satisfaire seulement du niveau local. Ils doivent regarder vers le marché national et le marché de la sous région CEMAC. Cette denrée est très demandée en Afrique centrale. Si on se projette sur ces deux derniers marchés cités alors je dirai que la demande est plus forte que l’offre que nous proposons en ce moment. C’est pour cela qu’il y a urgence à promouvoir davantage cette culture dans notre région. La pomme de terre est l’une des denrées de grande consommation pour lesquelles l’Etat doit revenir une fois de plus en force, à travers des subventions sous forme de semence et d’engrais de qualité afin de permettre à cette culture de se relever et de répondre à la demande croissante du marché. Par son importance, cette culture a  un poids économique certain. Aujourd’hui elle entre dans la consommation humaine et pour une grande part dans la nutrition animale. Elle constitue aussi la matière première de certaines industries. Il faut donc relever la production actuelle pour pouvoir faire face à la demande sans cesse croissante.  

Toute chose restant égale par ailleurs, la production actuelle représente environ 60 à 70% de la demande globale que je viens d’énoncer.  J’estime donc qu’il est urgent de faire appel à l’appui de nouveaux programmes dans la filière pomme de terre et notamment  le GIZ de la coopération allemande. Il nous faut davantage de magasins de stockage pour conserver les produits et réduire les pertes avant la commercialisation vers les centres urbains.

 

Ruben Etienne : Et que dire du maïs au moment où la filière volaille connait de véritables problèmes ?Une parcelle de Maïs.(c) Florence Esther

 M. Tazanou Martin: Le maïs est une denrée extrêmement sensible pour l’économie, dans la région de l’Ouest en particulier et pour le Cameroun en général. En ce moment, on peut dire que cette denrée a subit les effets drastiques à la fois de l’impact de la grippe aviaire et des conséquences des changements climatiques. Les effets des changements climatiques sont perceptibles dans le Noun et le Ndé où nous avons connu des retards de pluie. La conséquence directe est que la production actuelle se situe à peine à 50% de la demande. Mais on peut combler ce retard en développant de nouveaux systèmes culturaux qui permettent de produire en toute saison. En ce moment, nous encourageons la culture de 2ème campagne. Je pense qu’il faut la promouvoir pour compenser les pertes de la 1ère campagne. Il faut rappeler que Le facteur essentiel sur lequel nous pouvons agir, c’est la semence. Il nous faut une semence de qualité et bien sûr tous les intrants qui les accompagnent.

 

Ruben Etienne : Sur le terrain, comment votre équipe implémente-t-elle la sensibilisation pour lancer cette 2ème campagne ?

 M. Tazanou Martin: Sur le terrain, les producteurs de maïs qui ont fait la 1ère campagne et qui ont eu ces difficultés sont dans la détresse. Nous les encourageons à revenir sur les surfaces déjà travaillées et à les étendre au cours de la 2ème campagne.  Cela va les permettre de compenser le niveau de production qu’ils n’ont pas pu atteindre en 1ère campagne. Lorsque les appuis nous parviennent de l’Etat, nous les mettons gracieusement à leur disposition. En ce moment, nous sommes entrain de nous battre pour obtenir un nouveau lot de semence pour le mettre à leur disposition et les encourager à engager cette culture de 2ème campagne.

 

Ruben Etienne : La troisième denrée d’importance, c’est la tomate. Cette denrée n’est plus aujourd’hui l’apanage de la seule région de l’Ouest, quel est le niveau de la production actuelle, va-t-on vers une surproduction ?SEMAGRI - EXPERIMENTATION SAM_0113

 M. Tazanou Martin: La tomate comme vous le dites est une culture maraichère dont l’importance n’est plus à faire. Et comme pour la plupart des cultures maraichères, elle est essentiellement produite à grande échelle dans notre région. En ce moment, notre principale préoccupation, c’est d’assainir la filière phytosanitaire qui est déterminante pour réussir une bonne campagne dans cette culture. Nous venons de lancer une opération  de contrôle de qualité dans ce domaine. Nous vérifions tous les agréments pour nous assurer que les produits que les opérateurs mettent en vente sur nos marchés sont conformes aux normes. Toutes ces mesures vont permettre de mettre sur le marché une tomate de bonne qualité par l’utilisation de pesticides de qualité garantissant la santé des consommateurs.

 

Ruben Etienne : En perspective pour 2016, quelle est votre objectif prioritaire ?

 M. Tazanou Martin: Nous encourageons la création de nouvelles entreprises agricoles et notamment dans la production des cultures maraichères. Sur le plan de la commercialisation, nous accompagnons la création d’un réseau de transporteurs de denrées agricoles vers les grandes villes du Cameroun et dans la sous région. Il serait intéressant que ces produits soient enlevés bord-champ pour réduire les pertes diverses et permettre aux producteurs de vivre de leur travail. Pour le panier de la ménagère, bien que les prix sur le marché soient déterminés par la loi de l’offre et de la demande, nous pensons qu’en mettant l’accent sur la production de masse, nous allons influencer les prix et les ramener  à une limite acceptable et raisonnable. De façon ponctuelle, nous faisons la promotion de marchés témoins pour donner l’occasion aux ménagères de l’Ouest d’acheter des denrées à très bon prix.

Ruben Etienne / Journaliste Agricnews

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    PortraiMt

M. Tazanou Martin

 Ingénieur général d’agriculture, sorti de l’école d’agronomie en 1987. Il prépare et obtient un Master en technologie post-récolte en 1993. Il a participé à la conception de plusieurs projets de développement des filières. Il fait ensuite ses premières armes de cadre de terrain en 2006. Il y passe cinq ans. En 2011, il est nommé délégué régional d’agriculture pour la région de l’Ouest.

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Confession : « Voyance ou Maraboutage...QUI CONSULTER ? »<br /> <br /> Alors là les amis, vous pouvez me dire merci ! Je viens de vous donner les coordonnées de la voyante la plus célèbre .Et croyez-moi les sceptiques seront toujours les bienvenus chez Maud Michele. Elle est claire , sincère, précise dans ses visions et ne mâche pas ses mots. Je l'ai consultée deux fois au cours de ma vie (RETOUR DE MON EX ET POUR MON ORIENTATION PROFESSIONNELLE ), et j'en suis à chaque fois ressortie éblouie. Avec Michele, on chasse le négatif pour attirer vers soi le positif. <br /> <br /> Ses prédictions se sont avérées très justes et je vous recommande de la consulter sans crainte et elle est top de chez top !<br /> <br /> N'hésitez pas à y la consulter de ma part ! michelemaud@outlook.fr
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