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économie rurale
27 octobre 2016

La route impulse le développement

La route passe et le développement suit, cet adage a été conté au CoordonnateurLa route passe et la production agricole suit (c) Ruben Etienne_agricnews du projet PIDMA du Cameroun

 La mise en exploitation de 60 ha de maïs par une coopérative dans la région du Sud ouest du Cameroun n’a été rendu possible que grâce au financement du projet d’investissement et de développement des marchés agricoles(PIDMA).

 Mbamboko est un petit hameau perdu dans la Meme division. C’est dans le Sud-ouest du Cameroun. C’est une région du littoral. Le sol y est sablo-argileux et quand il pleut, les routes deviennent glissantes et impraticables. Ngue Bissa, le coordonnateur du projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) a fait une descente de terrain pour inspecter, analyser et collecter des informations utiles. On a  un champ de maïs dont la surface est évaluée à vol d’oiseau à 60 ha. Mais durant toute la saison de pluie, cette exploitation est inaccessible même à vélo. Les porte-touts lourdement chargés sont tout aussi inutilisables. Il faut disposer d’un véhicule Tout-terrain ou du tracteur pour transporter les intrants nécessaires.

 A Mbamboko, comme dans la plupart des sites de production des denrées agricoles de zones forestières ou des bandes de terre du littoral, les coopératives ont de la peine à valoriser une production acquise au prix d’énormes sacrifices. La cause est imputable à des pistes de desserte inexistantes ou simplement non entretenues. Le coordonnateur du PIDMA a donc saisi l’occasion de cette visite pour conduire son évaluation et circonscrire le mal. Sur le plan technique agricole, il se dit satisfait : « nous sommes dans une coopérative de 2ème génération. Nous avons apporté un appui de 1500 kg de semence. Ils ont pu planter 60 ha. Le champ se comporte bien ». Mais pour les mesures d’accompagnement, le projet s’est engagé à apporter sa contribution dans la construction d’habitations pour fixer la main d’œuvre, et d’un puits d’eau potable. La coopérative va également bénéficier d’un séchoir alimenté par une source d’énergie solaire. Avant de partir le coordonnateur national du PIDMA a promis de faire quelque chose pour la piste.

En attendant que toutes ces belles promesses se concrétisent, les producteurs doivent continuer à aller au champ. L’exploitation ne produira la récolte attendue que si elle est bien conduite. En tout cas, ils en ont en vu d’autres.

 * PIDMA- Projet d’investissements et de développements des marchés agricoles

 Ruben Etienne / Grand Reporter

Journaliste – Agric-infos

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