Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
économie rurale
10 décembre 2017

Gestion des risques agricoles

Ministre Henri Eyebe Aiyissi(centre) au débat sur la gestion des risques agricoles , Yaoundé 7 décembre(c)rubenetienne_0098

Les risques agricoles font perdre près de 459 milliards FCFA/an à l’économie du Cameroun

 Une évaluation des risques agricoles conduite par la Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM) fait ressortir que les pertes globales enregistrées par le Cameroun chaque année ont une incidence brute financière de l’ordre de 455 dollars US soit une perte sèche de 259, 579 milliards FCFA environ.

 La Plateforme qui vole ainsi au secours de l’agriculture camerounaise pour une plus grande maitrise de la gestion des risques agricoles(GRA) a été mise en place à l’initiative du G8 et du G20. Elle bénéficie de l’appui technique du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). Dans ce cadre, la Plateforme PARM est un partenaire stratégique de l’Agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD). Cette institution de l’Union Africaine accompagne actuellement huit pays d’Afrique sub-saharienne. Le Cameroun est un des bénéficiaires de ce premier groupe.

Après les études d’évaluation et d’identisation des risques, la Plateforme  et le NEPAD proposent d’accompagner le Cameroun dans l’élaboration d’un plan d’actions de gestion des risques agricoles. Il s’appuiera sur une approche méthodologique harmonisée qui intègre la gestion holistique des risques agricoles et le warrantage communautaire.  Il faut relever que les risques qui génèrent le plus de dommages à l’économie camerounaise ont été identifiés. On peut citer les attaques de ravageurs et de nuisibles qui occasionnent de graves pertes en champs, les pertes post-récoltes de manière globale, la volatilité des prix sur les marchés sous régionaux et à l’international, les maladies du bétail, le risque lié à l‘accès à des semences de qualité, la sécheresse, les inondations, le risque lié à l’absence de crédit, le prix des engrais, et le risque réglementaire lié à l’administration. Le risque sécurité a aussi été relevé dans certaines régions dont le Nord, l’Est, le sud Ouest et le Nord Ouest. L’estimation de chaque risque augmente avec sa fréquence.

 Le pays doit s’approprier les résultats de la plateforme PARM

Au cours de l’atelier du 7 décembre 2017, M. Henri Ayissi Eyebe, ministre de l’agriculture et du développement rural (MINADER) s’est montré serein et disposé à intégrer les résultats des évaluations consignés par le PARM: « Dans ses efforts visant à parvenir à parvenir au stade de pays émergent en 2035, le Cameroun entend plus que par le passé, valoriser ses atouts agricoles, pour impulser un développement inclusif, soutenu et durable». Les résultats relevés et les stratégies proposées seront intégrés dans les plans et les stratégies de développement agricoles du Cameroun à partir de 2018. Selon le Ministre Eyebe: « L’objectif ultime de l’ensemble de l’ensemble du processus PARM est de faciliter l’intégration d’une facilité globale, de gestion des risques dans les documents d’orientation des plans nationaux d’investissement agricole en faisant correspondre l’offre et la demande de la gestion des risques qui soit adaptées aux petits agriculteurs, pour les divers intervenants sur le marché et pour les pouvoirs publics».

Cette action passe par le développement d’une agriculture de seconde génération qui va permettre de développer et de valoriser de manière durable les chaines de valeurs agricoles et optimiser  la contribution à la sécurité alimentaire et la création d’emplois.  Cela devrait conduire à une généralisation de l’amélioration des revenus pour l’ensemble des acteurs.  L’accent sera donc mis sur le suivi des exploitations agricoles familiales mais aussi sur les exploitations de moyenne et grande importance agricole.

Dans ce cadre et Jusqu’à présent, le Cameroun  a développé de nombreuses stratégies et implémenté moult actions de terrain pour atteindre ses objectifs. Toutefois, M. Henri Ayissi Eyebe conclut pour le déplorer que « malgré les efforts consentis, les petits producteurs qui représentent une composante essentielle de ce secteur restent exposés à de nombreux chocs de natures diverses qui entravent leur performance». Les filières les plus impactées sont les cultures vivrières souvent moins organisées que les cultures de rente. Beaucoup reste à faire.

 

Ruben Etienne / journaliste AGRIC-INFOS

Publicité
Publicité
Commentaires
économie rurale
Publicité
Archives
Pages
économie rurale
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité