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économie rurale
25 janvier 2018

La production animale, un facteur de croissance

bovin, foire de Ngaoundéré(c)rubenetienne_0158

Cameroun : Le développement de l’élevage dans les régions du Nord passe par  trois objectifs majeurs: Développer, Construire et Promouvoir

 Créé en août 1966, la caisse de développement de l’élevage pour le Nord (CDEN) est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA). Il est chargé de la création et du développement des cultures fourragères, de l’aménagement des champs semenciers, de la protection sanitaire des cheptels et la construction des structures d’élevage notamment les porcheries, les étables, les poulaillers améliorés ou plus largement des bâtiments avicoles. En outre, il forme les éleveurs dans la gestion du cheptel et les accompagne. En 2017, l’accent a été mis sur l’alimentation animale et le développement des exploitations du gros bétail. A l’occasion de la fête du bétail « Djoulde Dabbadji 2017 », M. Hamidou Saïdou, directeur du CDEN a fait le point de ses activités au micro de Ruben Etienne/agricnews.

 

Ruben Etienne/agricnews : Dans le cadre de la valorisation des sous-produits agricoles et agroindustriels pour l’alimentation animale, quelles sont les activités que vous avez menées en 2017 ?

 M. Hamidou Saïdou, DG de la CDEN : «Dans le cadre de nos activités, notre action a porté sur l’utilisation du foin et des résidus de récoltes notamment les tiges de mil, de sorgho, de maïs, et autres qu’il faut valoriser. Par ailleurs, nous avons signé une convention avec la Brasserie pour réutiliser les drèches de brasserie qui sont à Garoua. La drêche est actuellement jetée à la décharge sans être utilisée. A cet effet, la CDEN a fait l’acquisition d’une benne aménagé pour le transport des drêches et deux broyeurs de tiges. Ces sous produits sont directement mis à la disposition des éleveurs et des porciculteurs.   

 

Ruben Etienne/agricnews : Quel est l’état des lieux des pâturages aujourd’hui au regard de l’envahissement des parcelles fourragères par des plantes nuisibles telle que le « Bokassa Grass » ?

 M. Hamidou Saïdou, DG de la CDEN : « Au niveau du pâturage, si vous regardez tout le septentrion et même dans la région de l’Est du Cameroun, il est vraiment dégradé. Il y a le « Bokassa Grass » y a envahi l’essentiel des zones de pâturage. Mais il y a aussi le Mimosa qu’il ne faut pas oublié. Quand vous prenez la région de l’extrême Nord, il y a une très faible pluviométrie. La CDEN a choisi de résoudre tous ces problèmes par étape. Tout d’abord, nous faisons des champs semenciers pour la CDEN et des champs fourragers. Pour l’exercice 2017, nous avons fait 82 hectares de champs que nous avons mis à la disposition des éleveurs de bovins et de petits ruminants. Nous avons entretenus 40 ha de champs existants dans les localités de Fory, Bockle et Wakwa.  Pour l’exercice 2018, nous serons autour de 140 ha.  Nous avons aussi signé beaucoup de partenariat avec les producteurs qui sont entrain de changer leurs méthodes d’élevage. Nous pensons qu’aujourd’hui, un éleveur qui se respecte doit faire son champ fourrager.  Il est aussi important d’insister sur la place de l’eau dans l’alimentation animale. C’est ainsi que nous avons réhabilité la mare de Werseore

 

Ruben Etienne/agricnews : M. le Directeur, vous confirmez avoir signé un partenariat avec les Brasseries, est-ce que vous l’avez également fait avec la Sodecoton car les éleveurs continuent de se plaindre du coût élevé des tourteaux de la Sodecoton ?

 M. Hamidou Saïdou, DG de la CDEN : « Avec la Sodecoton, il n’y a pas tout à fait une convention formelle entre la CDEN et la Sodecoton mais les organisations des éleveurs ont discuté et obtenu des prix vraiment alléchants avec la Sodecoton. De plus elle livre à la CEDN des tourteaux à un prix réduits. Ce produit est redistribué aux petits éleveurs. Je peux aussi dire que la Sodecoton propose beaucoup de produits nouveaux qui améliorent l’alimentation du bétail.

Mais l’alimentation du bétail ne se limite pas seulement aux tourteaux de coton, voilà pourquoi, on est entrain de montrer aux éleveurs d’autres voies. Avant, il existait de grands effectifs, ils sont entrain de disparaitre. Il faut donc mettre en place des élevages de seconde génération tel que prôné par le chef de l’Etat. C’est la voie à suivre. Il est important de ne plus penser à de grands effectifs mais plutôt de développer un effectif réduit avec de bonnes performances. Au lieu d’avoir par exemple 100 vaches qui te produisent maxi dans les 40 litres de lait, il est préférable d’avoir 5 vaches qui te produisent 100 litres. Et là, tu peux les nourrir correctement. C’est dans ce cadre là que la CDEN a mis en place une provenderie pour améliorer l’alimentation animale et notamment les vaches laitières.   

M. Hamidou Saïdou, DG de la CDENM. Hamidou Saïdou, DG de la CDEN de la caisse de développement de l’élevage pour le Nord (CDEN)

 Textes mis en forme par Ruben Etienne et Emilie Mahop

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