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économie rurale
1 août 2018

Cameroun, filières cacao et café : l’heure des sanctions

Les observateurs des filières cacao et café sont dubitatifs face à l’impact des mesures proposées par l’équipe de M Evane Depuis 2014.

Une plenière de la plateforme Public-Privée sur la relance de ces filères(c)rubenetienne__0606

Lorsque le Premier Ministre signe la décision du 22 Juillet 2014 portant organisation et fonctionnement de la plateforme de partenariat public-privé (PPPP), il a à l’esprit de permettre à tous les acteurs de la filière cacao et café de mutualiser leurs intelligences pour proposer des solutions à court, moyen et long termes susceptibles et d’améliorer la compétitivité de ces produits stratégiques pour l’économie du pays.

Par ailleurs, le Premier Ministre s’est entouré d’une équipe d’experts dans le cadre d’une cellule technique de suivi et de coordination des filières cacao et café. Elle est logée au sein du premier ministère. Les axes stratégiques pour développer de manière durable ces filières, ont été proposés et implémentés par la cellule technique, en charge de la relance, pour atteindre les objectifs de relance de production  abordables à très court termes et faciliter la lutte contre la pauvreté dans les régions rurales.  Ces objectifs sont clairement définis dans le document de stratégies pour la croissance et l’emploi (DSCE). La mise de ces deux structures a abouti à l’élaboration d’un plan de relance largement diffusé dans les bureaux administratifs mais très peu dans les coopératives et les medias.  Comme par miracle et en l’absence de chiffres contradictoires, ce plan de relance a reconduit les hypothèses de production de 600 000 tonnes de cacao, 150 000 tonnes de café Robusta et 35 000 tonnes de café Arabica. Un niveau de production irréaliste qui a permis de justifier un projet de mobilisation de fonds publics à hauteur de 600 milliards CFA  à l’horizon 2020.

S’il faut saluer la volonté marquée de relance du gouvernement de ces filières, l’équipe d’experts, certains observateurs ont trouvé ces plafonds irréalistes et ils avaient raison. Aujourd’hui, nombre d’entre eux pensent que la cellule technique et la PPPP auraient dû saisir cette occasion pour adapter ces prévisions aux réalités du terrain et dans le même temps, elles avaient le pouvoir d’interpeller et de poursuivre l’auteur ou les auteurs de ces statistiques pour diffusion de statistiques erronées visant à nuire à l’image de l’économie du pays. Mais comme d’habitude, le comité d’experts conduit par son président Evane Evariste et composé de noms prestigieux a jugé ces objectifs louables et réalistes.

Deux ans avant les dates limites échues, soit 2020, la production nationale de cacao commercialisée tourne encore autour de 200 000 tonnes alors que le café, toutes variétés confondues, ne dépasse plus guère les 35 000 tonnes, c’est le déclin dans l’absolu. Pourtant malgré l’ensemble des mesures proposées et adoptées par ces experts dont la création d’une foultitude de projets et de programmes dédiés au développement de ces filières, les résultats sur le terrain sont proches du ridicule.    

Comme nous l’avons dit dans un article précèdent, les responsables de ce chaos  qui se recrutent autant dans les ministères de production, notamment l’agriculture, la recherche, le commerce que dans le secteur privé dont les représentants des coopératives, les représentations des institutions comme le FIDA, impliquées dans les activités de ces filières ont failli dans la mission de relancer durablement l’activité de nos producteurs et d’améliorer leur cadre de vie. S’ils ont encore un honneur à faire prévaloir, ils regarderaient leur boussole, elle indique la sortie.

 Par Pascaline D. /photoreporterimages agricnews

 

 

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