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économie rurale
11 décembre 2019

Forêt, bois et dérivés

La transformation du bois crée de la valeur ajoutée pour notre économie

 

bois du Cameroun(c)rubenetienne_agricnews_48

L’abattage des arbres en pleine forêt est un art que certaines personnes maîtrisent bien. Qu’on les appelle abatteur ou scieur importe peu, toujours est-il que c’est eux qui coupent les arbres, les  abattent et souvent, c’est encore eux qui les débitent. 

 L’activité en elle-même est règlementée. Ceux qui évoluent en marge de la loi le savent. Les agents des eaux et forêt les traquent tous les jours sans relâche. Ils sont poursuivis, certains sont attrapés et punis conformément à la loi, d’autres réussissent à passer entre les mailles des filets. La transformation du bois est l’activité qui vient après l’abattage. Le rôle du scieur est donc de découper les arbres tombés en billes de bois. C’est la première transformation. Il doit minimiser les pertes et à maximiser les parties utiles. Il débite les troncs en fonction des commandes. Entre la bille de bois et la commande finie, les étapes sont nombreuses. Mais il s’attache à améliorer son rendement en termes de matières utilisables. Pour le même arbre un bon scieur vous fournira 50 planches alors qu’un autre ne vous en donnera que 30.

 Le tronçonnage en grumes

Il est évident que vous connaissez les grumiers. Ce sont de grands véhicules qui transportent les grumes des points d’abattage vers la scierie. L’opération de tronçonnage consiste à débarrasser la grume des branchages impropres au sciage. Il doit atténuer les malformations, notamment les courbures et les décroissances trop prononcées.  Le cubage qui est ensuite fait permet de connaitre le volume de la grume. A l’issue de cette opération, on obtient des billons. Ils varient en fonction du diamètre, des nodosités … etc. toutes ces opérations sont exécutées avec des machines spécifiques adaptées au volume ou au diamètre.

 Le débit et le sciage

La scie passe d’abord pour éliminer les parties impropres, situées à la périphérie du billon. Cette opération permet de préparer les ébauches.  Les pièces sciées sont appelées des avivés à l’issue desquels on obtient des planches, des chevrons…etc.

 Il y a d’autres types de transformation

On peut parler de déroulage, de tranchage, et la fabrication des merrains. Le placage est une feuille de bois obtenue soit par déroulage, soit par tranchage. Avant cette opération, les billes de bois sont humidifiées par étuvage à la vapeur ou par immersion dans un bac rempli d’eau chaude. Le déroulage consiste à produire un ruban de placage  à partir de la périphérie d’une bille

 La menuiserie, un art et un métier

Le menuisier maîtrise l’ensemble des techniques qui vont lui permettre de construire des ouvrages de petite taille notamment des tableaux, des chaises, des guéridons… etc.  Il fabrique de menues pièces  de bois qu’il va ensuite assemblées selon un schéma précis. Cette dernière phase de la transformation du bois est la plus connue du public. Elle crée de petits emplois pour nos artisans et véhicule l’idée que le bois de nos forêts n’est assez transformé. C’est le dernier maillon de la chaine. Il faudrait des mois à un menuisier pour débiter complètement une grume et en tirer sa matière.

 La transformation industrielle qui s’opère dans de grandes unités rapporte encore plus. C’est elle qui procure des devises à notre économie. Pourtant, cette forme de transformation est peu connue du public. La menuiserie est la partie visible de l’exploitation forestière or elle ne rapporte presque rien à l’économie nationale et parfois pas grand-chose à l’artisan.

Florence Esther / JRI_agricnews

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