Tourisme au Cameroun

Agrotourisme, un concept à développer dans les communes et les bassins de production agricole

En Afrique, les principaux pôles d’attraction restent l’Afrique du sud avec sa faune, ses savanes et sa culture. L’Egypte avec ses pyramides et son histoire millénaire impressionne toujours. Le Sénégal compte beaucoup sur ses plages, les vestiges de la traite Negri ère et son légendaire port d’embarquement des esclaves. Le Kenya a une histoire olympique qui perdure de génération en génération et qui attire. Le Mali a conquis le monde avec l’histoire des Mandingues, des Malinké, des griots et de Soundiata Keita. Tous ces pays, grandes destinations touristiques vendent du culturel,  l’histoire de leurs peuples et les vestiges qu’ils ont su bien conservés.

Sous d’autres cieux, on connait les fameuses plages brésiliennes animées par la présence de créatures de rêve, le soleil et le sable dont seul ce pays a le secret. Le football brésilien, la samba et les carnavals ont fait le reste. La destination touristique brésilienne est privilégiée pour les occidentaux. En Europe, la France a profondément développé l’économie touristique. Elle revendique aujourd’hui la première destination mondiale. Les grandes avenues, la Tour Eiffel, les plages, les châteaux ancestraux…, la France a su entretenir les vestiges du passé, elle a formé des générations de chercheurs et de restaurateurs d’œuvres. Elle a compris très tôt les gains que l’on peut tirer du tourisme. L’Egypte, le Kenya, la France ont compris que le tourisme est un business et ils y ont investi des financements importants. Des joint-ventures ont permis la construction d’hôtels de luxe pour attirer les vacanciers. Malheureusement, le soleil, le vent, le sable, l’eau mais aussi la drogue et le sexe ont fini par favoriser le développement de comportements pervers que certaines organisations non gouvernementales (ONG) ont dénommé « tourisme sexuel » ou « sextourisme ». Les conséquences du tourisme de masse sont visibles sur leurs plages. C’est la pollution.

De nombreux pays, sans gros moyens financiers ont trouvé de nouvelles attractions. Certains développent l’écotourisme. C’est une approche qui s’appuie sur les connaissances et les reliefs écologiques. Mais il y a aussi le tourisme vert qui enthousiasme les touristes avec la visite des zones vertes et l’agrotourisme qui favorise la connaissance des peuples dont l’évolution a été modelée par les rites et les traditions, les techniques culturales et les pratiques agricoles. Le tourisme solidaire qui accompagne ces formes de tourisme est une immersion dans le quotidien de ces populations.

Toutes ces innovations peuvent aujourd’hui permettre au Cameroun d’élargir  le champ d’éblouissement des hommes et des femmes en quête de nouveautés, de pittoresque et d’originalité. Le Cameroun a tout cela. Mais en plus, il dispose d’un tissu agricole basé sur des coutumes ancestrales et des pratiques culturales souvent centenaires. La danse Bafia préfigure les pratiques cultures de la région. Les Bandjouns dansent lors des récoltes. Le peuple Bamoun à travers les générations a su conserver ses modèles culturaux qui sont également célébrés lors des périodes de grandes récoltes.  Le Cameroun, on le voit bien, a tous les atouts en main. C’est au Ministère en charge du Tourisme et des Loisirs de les capitaliser.

Ruben Etienne_grand reporter_agricnews