Le Fonds de développement cacao et café (FODECC)

Cameroun: Le Fodecc à la manœuvre dans le Moungo

Le comité de pilotage et d’orientation que présidait le ministre de l’agriculture M. Gabriel Mbairobe avait donné quitus au fonds de développement du cacao et du café (FODECC) de lancer très rapidement sur le terrain, le nouveau dispositif d’appui aux producteurs de ces deux filières.

A l’issue des travaux, il avait été décidé d’une phase pilote de trois ans pour les filières cacao et café dans le département du Moungo, région du Littoral. A cet effet, une enveloppe de 6 350 000 000 FCFA a été débloquée pour l’implémentation immédiate de cette opération. Fort de cet appui financier, l’administrateur général du FODECC  a mis en place une cellule de travail. Un plan d’action a été adopté dont l’ensemble du processus repose sur le géoréférencement.     

On s’attend à répertorier près de 15 000 producteurs dans les deux filières. C’est donc un dispositif expérimental que le FODECC va mettre en place dans le Moungo. « Pour les besoins d’équité, on ne donne la subvention que pour deux hectares par individu » confirme M. Nengue administrateur du FODECC. Cette décision s’appuie sur des certitudes des agronomes qui affirment que techniquement lorsque les arbres ont atteint 30 ans, les alimenter en fertilisants ne sert plus à rien. Il a ainsi été décidé d’écarter toutes les surfaces portant des plants qui ont plus de 30 ans. Il est donc conseillé aux producteurs de remplacer les arbres qui sont âgés. Il ne faut pas les laisser en champ sous le prétexte qu’ils produisent encore. Ils ne vous apportent aucune valeur ajoutée. Notre rédaction va suivre avec beaucoup d’attention le déroulement de cette phase pilote car il est annoncé un accroissement de la production de café dans le Moungo de l’ordre de 3000 tonnes et pour le cacao, ce volume pourra atteindre 17000 tonnes. Une évolution substantielle qui motive déjà l’équipe technique.

Le géoréférencement est le processus dans lequel on applique à une entité cartographique un emplacement spatial spécifique. Sur ce plan, on a à la fois les coordonnées géographiques du lot et les caractéristiques techniques de l’exploitation. Le propriétaire du lot n’est plus un inconnu. Il est clairement identifié et la subvention qui lui est accordée va directement dans le champ. Les agents de la cellule technique du FODECC doivent travailler dans un système local bien défini afin de garantir une précision maximale. Il s’agit de disposer de données fiables et indiscutables pour assurer l’inter-opérationnalité des données qui sont reportées. Voilà toute l’utilité du principe de travail qui a été adopté et qui s’est soldé par une première distribution des intrants dans le Moungo.

#ruben etienne / journaliste agricnews

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