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économie rurale
17 juin 2016

Cameroun: le gouvernement fait de la relance des filières cacao et café, une priorité

Economie

Cameroun : le gouvernement fait de la relance des filières cacao et café, une prioritéEvariste Evane, président de la cellule technique de relance des filières cacao et café

 La fertilisation des caféiers est un des facteurs qui améliore les rendements et augmente les gains des planteurs. Mais de l’avis de certains observateurs, un sac de café vendu ne permet pas d’acheter un sac d’engrais. Voilà le paradoxe dans cette filière qui a pourtant naguère, fait la fierté de l’économie camerounaise

 Les experts démontrent que la fertilisation des caféiers a un réel impact sur la production.  Mais sur le marché, le prix du sac d’engrais reste élevé et les planteurs n’arrivent pas à supporter cette cherté. Dans le même temps, le prix de vente ne remonte pas véritablement pour leur permettre de supporter ce coût. Un plan de relance national des productions de cacao et café a été adopté par le gouvernement. Tous les facteurs qui concourent au relèvement de la productivité ont été pris en compte.  Le comité a retenu la fertilisation comme le facteur primordial dont la mise en œuvre peut avoir un impact réel et appréciable en une campagne. Le projet d’appui à l’utilisation des engrais dans les filières cacao et café (PAUEF2C) a été créé. Il octroie des subventions directes aux planteurs pour l’achat de cet intrant. Ce don est offert sous forme de produits. Une équipe technique suit les producteurs au cours des opérateurs d’épandage pour éviter que les engrais ne soient détournés pour d’autres cultures ou revendus sur le marché. Mais en plus, le programme de reforme du sous secteur engrais (PRSSE) appuie les investisseurs privés dans les opérations d’importation lorsque l’environnement le permet. En retour ils acceptent de baisser les prix aux producteurs. Donc, en réalité le planteur ne paie pas le prix réel des engrais.

  Enfin, la dernière action vise à responsabiliser le producteur lui-même. Il est exigé de chaque société coopérative qui reçoit cette subvention de l’Etat de créer un « fonds de pérennisation ». Ce fonds représente en moyenne 25% du montant de la subvention allouée. Cette épargne forcée permet à la coopérative de pouvoir disposer, au bout d’un certain temps de fonds propres pour poursuivre l’opération de fertilisation dans ses vergers. Les résultats de cette appropriation par les planteurs et leurs coopératives sont restés très mitigés à la  fin de la phase pilote qui a duré trois ans. « La notion de fonds de pérennisation que nous avons lancé n’a pas été bien comprise et les producteurs sont restés sceptiques. » nous avoue un responsable.  Il y a eu de très mauvaises interprétations qui ont laissé croire que les engrais offerts étaient plutôt vendus. Cette idée a perverti l’action engagée et l’a éloigné de son objectif. Il s’agit aujourd’hui de la remettre sur de bonds rails et de rendre cette activité de fertilisation durable et pérenne.

 

 

Ruben Etienne

Journaliste/Agric-infos

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