Emplois jeunes: 22 000 pionniers explorent le secteur agricole

Créer des bassins agricoles: 22000 volontaires pour impulser « Le Cameroon fighting Spirit » dans les régions rurales.

 « Le Cameroon fighting Spirit » est un esprit de conquête et de bâtisseurs qui doit animer notre jeunesse et préserver à tous les niveaux,  les acquis économiques, socioculturels, historiques du Cameroun. C’est en tout ce qu’affirment les hautes autorités camerounaises.

 L’Agence du service civique national de participation au développement (ASCNPD), créée en 2012 est chargée d’implémenter cette vision sur le terrain. . Elle recrute, accompagne et suit déjà près de 22620 volontaires installés dans des villages pionniers repartis dans les dix régions du pays.

Les villages pionniers sont des espaces d’engagement civique créés pour permettre l’insertion des jeunes ruraux dans le processus de développement économique. Cet accompagnement cible tout particulièrement la promotion d’une agriculture de seconde génération. 

A cet effet, l’implémentation de cette activité se fait en collaboration avec les départements ministériels techniques concernés. La formation se fait en deux phases : il y a tout d’abord la phase d’imprégnation dans les centres de production, puis vient l’accompagnement matériel. Au cours de la formation, les jeunes y connaissent un renforcement moral et civique qui fait d’eux des hommes et des femmes mobilisés et engagés vers un objectif clairement défini. Ils développent des aptitudes à la création des activités génératrices de revenus. La contribution à la réalisation des travaux d’intérêt général est aussi une composante importante.

Pour l’agriculture, il s’agit d’assurer au marché, une production agricole de qualité. A ce jour, deux centres sont fonctionnels, il y a les centres de Labba dans la région de l’Est et celui de Langui dans la région du Nord. La formation des jeunes volontaires dure six mois.

   A ce jour, l’Agence compte à son actif un effectif total de 22 620 Volontaires dont 6 000 formés en 2012, 7 000 en 2014, 9 000 en 2015 et 620 en 2016 engagés dans les villages pionniers et les missions.

 L’accompagnement de ces jeunes pionniers coûte cher à l’Etat. De 2012 à 2016, des facilités d’insertion ont été octroyées aux groupes de jeunes volontaires par le Gouvernement à hauteur de 1 958 000 000 F CFA.

L’Agence peut effectivement encadrer les jeunes ruraux et les accompagner dans le management des petites et moyennes entreprises porteuses. Mais pour atteindre son objectif de créer 250 000 emplois par an, il lui faut disposer d’un budget conséquent et d’un personnel disponible.  Pour le moment, on semble bien loin du compte.

Ruben Etienne / journaliste

** L’Agence du service civique national de participation au développement