Cameroun – IPAVIC dévoile sa stratégie pour le financement des activités avicoles

Le président de l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) dévoile sa stratégie pour le financement des activités avicoles

Interview réalisée par Ruben Etienne et mise en forme par la rédaction (2ème partie)

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« Monsieur le Président, à vous entendre, on est tenté de croire que les producteurs avicoles du Cameroun, membres d’IPAVIC n’ont pas de problème de financement, ils ont des solutions, est-ce que vous confirmez? »

 François Djonou, président IPAVIC : «En fait, c’est tout à fait exact. Notre partenaire fixe des conditions et celui qui les accepte reçoit un crédit. 

 « L’une des conditions, c’est la garantie. Est-ce que IPAVIC couvre le prêt contracté par son membre? »

 François Djonou, président IPAVIC : «Non. IPAVIC est une organisation paysanne qui ne peut pas assurer cette garantie. Elle apporte seulement une caution morale pour dire que ce membre n’est pas un producteur fictif ou peu solvable.

 « L’autre plaidoyer que vous aurez à porter, c’est de faire du métier de producteur avicole, un travail décent. Comment porterez-vous ce plaidoyer? »

 François Djonou, président IPAVIC : «IPAVIC essaye de travailler dans ce sens pour faire en sorte que les prix des intrants qui entrent dans l’alimentation des poulets soient abordables et que leurs gains soient aussi raisonnables. Depuis quelques mois, tout a augmenté. La plupart des producteurs ont fermé boutique. Prenons le cas du soja. IPAVIC  a rencontré des importateurs pour leur demander d’importer ce produit. Il était cher mais quand même disponible. Mais, pour que ce travail soit véritablement décent, il faut encore beaucoup travailler car les conditions de travail sont vraiment difficiles.

 « Un autre axe de plaidoyer, c’est la sensibilisation des producteurs au respect des mesures de biosécurité. Est-ce que IPAVIC a négocié un programme de visite conjointe des fermes avec le MINEPIA, car l’interprofession est responsable de la qualité des produits mis sur le marché par ses producteurs? »

 François Djonou, président IPAVIC : «En fait, Vous avez raison mais ça dépend de quel type d’inspection sanitaire ou de contrôle qu’il faut faire. Il y a des inspections régulières. Mais lorsqu’il y a un cas de maladie comme la grippe aviaire, même ces inspections sont suspendues. A la fin de chaque inspection sanitaire, un certificat d’inspection sanitaire est délivré au producteur. Je peux vous rassurer qu’IPAVIC travaille sur une charte de production de la volaille au Cameroun qui va définir, les conditions d’élevage, d’abattage, de commercialisation, etc…

 « Monsieur le Président, que fait IPAVIC pour faciliter l’insertion des jeunes dans ce secteur d’activité et quels conseils l’ainé que vous êtes peut leur donner? »

 François Djonou, président IPAVIC : «Tout d’abord, quand on décide d’entrer dans ce secteur d’activité, il faut être sérieux. J’insiste là-dessus. C’est un domaine qui a un fort potentiel. Dans ce secteur, on peut partir de rien et engranger beaucoup d’argent.

mise en forme par la rédaction de la revue de l'économie rurale

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