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économie rurale
11 mars 2016

Pesticides: Le risque d'intoxication est réel

ARNAULD KINGUE est D.G. Africaware Sarl CamerounPesticides: Le risque d'intoxication est réel

M. Henri Fosso est président de Croplife Cameroun

    Il est regrettable de voir que des plantes qui ont été traitées le matin même, se retrouvent dans le panier de la ménagère en fin d’après-midi. Forcement, dans ces conditions, les populations ont le droit de s’inquiéter car le risque d’intoxication est élevé. Arnauld Kingue, directeur de la société Africaware SARL (Cameroun) répond aux questions de Ruben Etienne, journaliste à Agric-infos.

 Dans la formulation d’un pesticide, il y a le principe actif ou encore la matière active et d’autres supports. C’est cet élément qui permet de contrôler la contrainte phytosanitaire pour laquelle il a été produit. Lorsque vous utilisez un insecticide, c’est cette matière active qui va agir sur l’insecte en question et le neutraliser. Or il se trouve que lorsqu’on utilise un pesticide sur une culture donnée, en fonction de la méthode d’utilisation, de la technique et du timing d’application, il peut arriver que la matière active ne soit pas complètement absorbée au cours des métabolismes et les autres phénomènes de transportation de la plante. Dans ces conditions, à l’issue du processus de croissance, le principe actif demeure présent dans la plante sous une forme résiduelle. C’est cette forme résiduelle que l’on nomme  « résidus du pesticide ». 

Peut-on s’attendre à avoir des denrées complètement indemnes de la matière active ?

 Arnauld Kingue: Oui, c’est possible si l’on tient compte du cycle de la plante. Au niveau de la recherche, il y a eu beaucoup d’évolution. Si avant il fallait épandre une quantité importante de matière active par unité de surface, aujourd’hui on a à portée de main « des produits dits propres » qui ne contiennent qu’une faible dose de matière active pour la même unité de surface et le même niveau d’efficacité. Mais quelque soit le type de formulation, les recommandations prescrites doivent être bien suivies.  Car la teneur en résidus de pesticide est fonction du moment de l’utilisation et de la technique appliquée. La notion « de la plantation à la table » trouve ici toute sa justification et rappelle aux producteurs la nécessité de respecter toutes les recommandations afin de servir aux populations des aliments sains.

 Est-ce que les populations doivent s’inquiéter ?

Arnauld Kingue:  La notion de dangerosité est relative. Il y a des herbicides de contact qui sont moins toxiques que le sel de cuisine. C’est pour dire que le niveau de risque varie en fonction du type de produit et en fonction de la technique d’application. Dans la pratique, certains produits peuvent être appliqués 7 jours avant la récolte sans aucun risque pour le consommateur final. C’est pour cela que Croplife met l’accent sur les formations car elles donnent des indications aux revendeurs et aux utilisateurs sur quand, et comment utiliser tel ou tel pesticide.

 Il est regrettable d’aller dans un marché et de voir que des plantes qui ont été traitées le matin même, se retrouvent sur les étals et dans le panier de la ménagère en fin d’après-midi. Forcement, dans ces conditions, les populations ont le droit de s’inquiéter car le risque d’intoxication est élevé.

 Ruben Etienne

 Journaliste / Agric-infos

 

 

                                                                                                               

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                

                                                                                                                                             

                                                                                                                                      

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