Cameroun – Réactions d’un producteur face au niveau de Modernisation actuel de la filière avicole
Réactions d’un producteur face au niveau de Modernisation actuel de la filière avicole
« En réalité, le secteur avicole ne semble pas encore être pris et accepté comme un métier, à part entière, au Cameroun, le métier d’aviculteur. Ce constat peut se confirmer au regard des statistiques disponibles auprès de l’interprofession IPAVIC.»
.@Madame Rosette N. productrice de poulets
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« 16 ANS APRES LA 1ERE GRIPPE AVIAIRE, L’AVICULTURE CAMEROUNAISE A-T-ELLE EVOLUE? »
Je vais répondre sous deux aspects. Premièrement, je n’ai pas été au SAVI qui a eu lieu du 26 au 28 avril 2022 pour faire l'échelle de comparaison par rapport au niveau national ou au niveau international, avant de dire si oui ou non l'aviculture se modernise au Cameroun.
Deuxièmement, il y a cependant un constat sur le terrain. L’aviculture camerounaise n'évolue pas selon moi et ne se modernise donc pas. Il y a beaucoup de poulets et d'œufs sur le marché mais ça ne signifie pas que l'aviculture se modernise.
En réalité ce secteur ne semble pas encore pris et accepté comme métier à part entière au Cameroun. Ce constat peut se confirmer au regard des statistiques disponibles auprès de l’interprofession IPAVIC. Si on vous ouvre les dossiers, vous verrez qu’en 2006, au lendemain de la 1ère grippe aviaire, IPAVIC comptait la presque totalité des aviculteurs en exercice. Après cette pandémie, combien sont restés dans le métier ?
Tout donne donc à penser que tous qui ceux qui élèvent des poules sont juste de passage, ce sont des producteurs spontanés. Vu donc sous cet aspect, vous comprenez que personne ne met l'accent sur la modernisation de son secteur d’activité. Ils veulent tous juste gagner de l'argent et dès qu'il y a une moindre difficulté, ils changent d'activité.
Les vrais aviculteurs, ceux qui en font un vrai métier, il y en a très peu. Par contre il y a beaucoup d'hommes d'affaires qui font aussi de l'aviculture comme une branche de leurs affaires. Ils sont là pour l'argent, point.
Les producteurs spontanés continuent à élever les poulets dans les cuisines, les réduits ou derrière la case etc... Pour le reste, je vous renvoie auprès de l’interprofession IPAVIC qui disposent des statistiques fiables et peuvent mieux vous répondre.
À mon avis, très peu de ces hommes d’affaires y investissent assez d’argent pour essayer de tendre vers la modernisation de leur structure.
La tribune des producteurs et des acteurs du développement rural
La rédaction