Industrialisation dans l'agriculture

Produire plus d’énergie pour booster l’industrie agroalimentaire

 Le gouvernement veut produire plus d’énergie électrique pour l’industrie et les ménages du Cameroun. A cet effet, la banque mondiale (BM) a mis à la disposition du Cameroun un financement de 190 milliards FCFA.

 Le financement de 190 milliards FCFA que la banque mondiale a octroié à la société nationale d’électricité (Sonatrel) va permettre une remise à niveau de l’ensemble du secteur de l'hydroelectricité au Cameroun. Dans le cadre de cette opération, de nouveaux axes de distribution sont donc en chantier. Après la réhabilitation du réseau actuellement en cours, il s’agira d'améliorer l'ensemble des opérations de distribution. M. Victor Mbemi Nyankga, directeur général de Sonatrel a dessiné ses hypothèses de travail : « une partie de la boucle de Yaoundé, la boucle de Douala, mais il y a aussi la ligne Nkogsamba–Bafoussam en 225 Kva, la ligne Yaoundé–Abong Mbang. ».Dans le cadre de l’extension, il est prévu la construction de nombreux petits barrages. Pour tous ces barrages, il faudra construire des lignes de transport.

   A cet effet le gouvernement a donné l’accord pour la construction d’une mini-centrale hydroélectrique sur la rivière Mbakao. Elle sera construite entre avril 2017 et octobre 2018. Elle devrait alimenter huit localités de la région de l’Adamaoua dont Mbakaou, Tibati, Boninting, Liboum, Mkandao, Naskoul, Gantang et Combo. Pour boucler la boucle, un contrat d’achat d’énergie a été signé entre la société ENEO, concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun et le constructeur de cette mini-centrale, IED Invest. Cela s’appelle vendre avant de produire. Dr Basile Atangana Kouna, ministre de l’eau et energie est satisfait : « c’est un projet pilote qui dissimule mal un enjeu de développement, au plan technologique, économique, social et environnemental. »  Les populations camerounaises ont droit à l’électricité et pour Joel Nana Kontchou, directeur général Eneo Cameroun S.A. Ce projet pilote permet donc de l’énergie électrique aux gens dans les zones rurales. »

 Cette initiative devrait améliorer la qualité de service dans les zones enclavées. Certains observateurs pensent qu’avec l’injection de l’énergie renouvelable dans certains points du réseau, on peut aussi améliorer la qualité de l’électricité fournie à ces populations.

 A Mbakaou, il y a un projet pilote, c’est la preuve que des camerounais peuvent participer au déploiement de mini-centrales hydroélectriques et donc contribuer au développement du pays. C’est une réelle opportunité pour les investisseurs nationaux. Il faut faire du business mais aussi créer des emplois pour la jeunesse.

Ruben Etienne, journaliste agric-infos